Seule la GRC offre autant de possibilités sur le plan professionnel

C.-B.

2023-02-28 11:56 HNP

Le gendarme Berthier Kyobela n’est pas devenu membre de la GRC pour rester toute sa vie au même endroit.

« Pour un enfant africain, découvrir le Nord, découvrir une autre partie du Canada… explorer le Canada, tout simplement, en tant qu’enfant d’immigrant, c’est une expérience incroyable! », s’exclame le gendarme Kyobela. « C’est pour cette raison que je suis entré au service de la GRC. »

Durant ses dix années à la GRC, le gendarme Kyobela a eu l’occasion de travailler dans différentes communautés et dans divers secteurs de compétence à différents échelons des services de police.

Berthier Kyobela a immigré de la République démocratique du Congo avec sa mère en 1995 et a rejoint son père, arrivé à Vancouver sept années auparavant pour s’établir dans ce nouveau pays et préparer la venue de sa famille.

L’intérêt du jeune garçon pour le travail de policier a été éveillé par un agent de liaison de son école secondaire qui avait appris à le connaître et à découvrir ses champs d’intérêt. Il lui avait d’ailleurs recommandé de participer au défi Vancouver Police Student Challenge, auquel il s’est inscrit en 2004. Ce programme unique en son genre offrait aux élèves de la 11e et 12e années des écoles de Vancouver, issus de tous les milieux socio-économiques et multiculturels, la possibilité de participer à une activité de huit jours appelée « école de police pour les jeunes. »

Il a adoré l’expérience. Il s’est par la suite inscrit au programme de criminologie du Collège Douglas, mais après un semestre, il a voulu essayer autre chose. Il a donc a suivi le programme de gestion du marketing offert au British Columbia Institute of Technology, mais il s’est vite rendu compte qu’il n’aimait pas cela. Il a quand même terminé le programme, mais il est ensuite retourné au Collège Douglas pour obtenir son diplôme en criminologie.

« Mon père m’a dit : "ta première décision est souvent la bonne" », raconte le gendarme Kyobela, qui est en train de terminer son baccalauréat en criminologie à l’Université Simon Fraser.
Il a posé sa candidature à la GRC et a suivi la formation des cadets de la Division Dépôt, obtenant son diplôme en 2013.

Sa première affectation a été au Détachement de Langley, où il est resté pendant huit ans.

« J’ai eu l’occasion de faire ce que je voulais faire, depuis les services de police de première ligne jusqu’à la répression de la délinquance prolifique, en passant par la liaison communautaire, les biens infractionnels/la répression ciblée et les services jeunesse/la liaison avec les écoles. »

Lorsqu’il a voulu poursuivre son épanouissement professionnel, le gendarme Kyobela a accepté un poste au sein de l’Équipe intégrée d’enquête sur le blanchiment d’argent (EIEBA) de Crimes graves et Crime organisé de la Police fédérale. L’EIEBA enquête sur les activités de blanchiment d’argent des groupes transnationaux du crime organisé. Les enquêtes complexes nécessitent la participation de services de police de partout dans le monde et, par conséquent, peuvent prendre plus d’un an à aboutir.

Toujours à la recherche de nouvelles aventures, le gendarme Kyobela a appris l’existence du Programme de relève qui offre aux policiers travaillant dans des postes isolés de collectivités éloignées du répit afin qu’ils puissent quitter la communauté pendant un mois. À l’automne 2022, il s’est envolé à destination de Pangnirtung, une minuscule communauté inuite du Nunavut située sur l’île de Baffin, à 45 km au sud du cercle arctique.

Le gendarme Berthier Kyobela dans un secteur de patrouille nord-est à Pangnirtung; derrière lui, on aperçoit la baie Aulattiviup Tasiujanga

Pangnirtung, qui signifie « là où vit le caribou mâle », est une communauté isolée accessible par avion seulement séparée du reste du Nunavut. Elle est très éloignée, et il a fallu deux jours au gendarme Kyobela pour s’y rendre.

Avant son arrivée, le gendarme Kyobela a passé beaucoup de temps à se renseigner sur l’histoire et la culture de la région afin de mieux comprendre les gens et leur terre, un sujet qu’il a trouvé fascinant.

En 1921, la Compagnie de la Baie d’Hudson a établi un poste de traite à Pangnirtung. Deux ans plus tard, la GRC a aussi établi un bureau permanent dans la localité. L’ancien poste de fonte de graisses de baleine de la Compagnie de la Baie d’Hudson s’y trouve toujours.

En 1921, la Compagnie de la Baie d’Hudson construit un poste de traite à Pangnirtung; deux ans plus tard, en 1923, la Gendarmerie royale du Canada installe son premier détachement dans la même localité

« C’est une communauté fascinante et un endroit magnifique! », affirme le gendarme Kyobela. « J’ai pris beaucoup de photos de cette immense terre, mais sans jamais parvenir à la capturer véritablement. Si vous avez un jour l’occasion d’y aller, ne ratez pas votre chance. »

Le gendarme Kyobela a aussi fait partie des équipes qui ont prêté main-forte lors des incendies à Fort McMurray (Alberta) en 2016 et à Williams Lake et à Burns Lake (Colombie-Britannique) en 2017 et 2018. « Durant un état d’urgence provincial ou lors de toute autre situation d’urgence, la GRC peut faire appel à des membres de toute la province et du pays. Cela s’appelle la "capacité de mobilisation globale". Nous envoyons un groupe de policiers dans une région pour composer avec une situation et la maîtriser. Ensuite, nous réduisons les effectifs selon les besoins. »

À l’échelle locale, le gendarme Kyobela a travaillé dans les détachements de la GRC de Whistler, de l’aéroport de Vancouver, de Burnaby, de Mission, de Chilliwack, d’Agassiz et de Hope.

« Rien n’égale la capacité de faire appel à des agents en uniforme qui ont la même formation, la même discipline, les mêmes options de recours à la force et les mêmes mesures de reddition des comptes pour les déployer n’importe où au pays pour gérer une situation. Pas besoin de perdre du temps à les former à nouveau, ils savent déjà faire le travail. Par exemple, lors de mon déploiement à Pangnirtung, j’ai pu répondre à tous les types de demandes de services en utilisant mes compétences en évaluation du risque et la même intervention communautaire que celle que j’utilisais dans la vallée du Bas Fraser. »

Le gendarme Kyobela a fait partie du groupe chargé de la sécurité du pape François lors de sa visite de six jours à Edmonton ayant débuté le 24 juillet 2022. Il a logé au Séminaire St-Joseph, où le pape se trouvait. Son équipe et lui étaient chargés de protéger les quartiers du pape. Il a eu la chance d’apercevoir ce dernier à plusieurs reprises.

Le gendarme Kyobela lors de la visite historique du pape François à Edmonton

Ce ne sont là que quelques-unes des expériences vécues par le gendarme Kyobela depuis qu’il est entré au service de la GRC.

« Il y a énormément d’occasions de s’épanouir sur le plan personnel, d’acquérir des compétences essentielles en matière d’application de la loi, de parcourir le pays et d’établir des liens avec nos collectivités », explique-t-il aux gens pour les inciter à se joindre au service de police national du Canada.

L’an dernier, le gendarme Kyobela a fait équipe avec l’inspectrice Veronica Fox pour visiter les membres de communautés africaines de Vancouver et leur parler de la possibilité de faire carrière dans les forces de l’ordre. L’inspectrice Fox et le gendarme Kyobela ont visité des communautés noires et africaines, des entreprises appartenant à des Noirs et des églises dont la majorité des membres sont noirs.

« Les gens sont toujours un peu intrigués de voir deux policiers noirs en uniforme marcher dans la rue avec un large sourire », ajoute le gendarme Kyobela.

« Les immigrants ont une expérience des policiers et du maintien de l’ordre qui est souvent différente de celle des Canadiens. Leur résilience et leurs perspectives sont précieuses pour le métier de policier au Canada. Je dis aux personnes curieuses d’en apprendre plus au sujet des services de police qu’il s’agit d’une occasion de servir et d’avoir une influence générationnelle. Notre travail est à l’épreuve de la récession. Nous avons une pension. Nous avons de l’assurance maladie. Des avantages sont offerts aux personnes qui veulent fonder une famille. À ceux et celles qui veulent découvrir le pays, la GRC leur en offre la possibilité. À ceux et celles qui veulent passer toute leur carrière au même endroit, la GRC leur en offre également la possibilité. »

Il croit qu’en 2023, on ne peut pas attendre d’un employé qu’il veuille exécuter la même tâche pendant 25 ans. C’est aussi vrai aux services de police. Les gens veulent vivre toute une gamme d’expériences.

« Mon message à ceux et celles qui s’intéressent au maintien de l’ordre est le suivant : la GRC offre à ses employés un équilibre sans pareil entre travail et vie personnelle qui répond à leurs besoins », déclare le gendarme Kyobela. « En fait, la GRC offre tout ce qu’on peut imaginer dans un service de police moderne. Voyez n’importe quel autre organisme d’application de la loi dans le monde occidental, et la GRC offre les mêmes possibilités ou peut les égaler. Sans oublier l’image emblématique de la GRC. »

« J’ai pu profiter d’occasions exceptionnelles, j’ai fait des choses incroyables, j’ai appris à connaître différentes communautés et j’ai mené différentes activités du maintien de l’ordre au sein de chacune d’elles. Seule la GRC peut offrir tout cela. »

Que réserve l’avenir au gendarme Berthier Kyobela? « J’ai encore beaucoup à apprendre dans la Police fédérale. J’aimerais un jour participer à un déploiement international dans mon ancien pays, la République démocratique du Congo. Je veux devenir chef de détachement. Je m’appuierais dans ce travail sur mon expérience des enquêtes complexes en matière de crime organisé et sur mes racines profondes dans le domaine de l’engagement communautaire. »

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